La mobilité est une notion qui désigne non seulement les modes de transports – marche, vélo, transport en commun et voiture – mais aussi l’organisation globale des déplacements – par exemple le covoiturage, la multimodalité (qui consiste à utiliser plusieurs modes de transports pour effectuer un trajet), le MAAS (mobility as a service, service agrégeant l’ensemble des offres de mobilité numérique et physique) …
Le terme d’écomobilité désigne habituellement la mobilité durable. C’est-à-dire la conception, la mise en place et la gestion d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement.
La mobilité est essentielle et on ne peut pas s’en passer. Elle permet d’accéder à l’enseignement, au travail et aux loisirs. L’équilibre et l’activité de la société reposent sur une bonne organisation de la mobilité.
Or cette bonne organisation ne va pas de soi. La mobilité est confrontée à des difficultés ponctuelles (grèves, intempéries, crises du Covid…) mais surtout chroniques (augmentation du nombre de déplacements, augmentation des distances parcourues, infrastructures inadaptées, absence de services de transports, pas d’alternatives à la voiture et aux bouchons) …
Aujourd’hui la voiture thermique reste de loin le moyen de transport le plus utilisé. De nombreuses conséquences négatives sont à déplorer, d’une part sur l’environnement et la santé (dégradation de la qualité de l’air, augmentation des émissions de CO2, sédentarité, …) d’autre part sur l’économie avec l’engorgement des voies de circulation.
LE SAVIEZ – VOUS ?
La voiture individuelle reste de très loin le mode de déplacement majoritaire des français (63% en moyenne), qui ont l’impression de ne pas pouvoir faire autrement, à plus forte raison pour les territoires ruraux (80%).
La nécessité d’une transition bas carbone de nos mobilités fait consensus. Ce constat partagé s’est notamment traduit par la Loi d’Orientation des Mobilités en 2019. La transition de la mobilité repose essentiellement sur la réduction de la dépendance vis-à-vis de l’automobile et de son usage individuel, avec un fort report vers les modes actifs ainsi que vers les transports en commun.
L’essor de modes de déplacement alternatifs a pris ces dernières années une ampleur spectaculaire dans nos villes, avec le retour de moyens de locomotion tels le vélo ou la trottinette et le développement de nouveaux véhicules à assistance électrique. De profonds changements technologiques vont continuer à modifier les usages.
Les collectivités sont confrontées à des enjeux de sécurité et de réorganisation des dispositifs et des aménagements. Comment intégrer ces nouvelles modalités ? Comment concilier les besoins incompatibles des usagers ? Faut-il aménager une piste cyclable, un couloir de bus, un espace partagé ? Pour réaliser cette transition, chaque territoire doit actionner, d’une manière qui lui est propre, de multiples leviers : incitation au changement de pratique, mise en place de services de mobilité, réglementation, planification … Pour y parvenir, il doit associer les compétences de mobilité et d’aménagement, qui sont éparpillées entre les services et les échelons territoriaux.
Cette transition doit être choisie par de nombreux acteurs, qu’il convient de rassembler autour d’une vision commune. Des acteurs variés (usagers, citoyens, publics précaires, scolaires, élus, techniciens) doivent escalader ensemble la montagne de la transition.